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Les recherches en écotoxicologie nécessitent aujourd’hui une détermination juste et précise des contaminants chimiques présents à l’état de traces dans des échantillons environnementaux, qu’ils soient physico-chimiques ou biologiques. Dans ce but, les laboratoires d’analyse sont sollicités pour produire des mesures de qualité sur des matrices variées (eaux, sols, plantes, organismes, produits résiduaires organiques…).

PLATINAAE est la plateforme d’analyses chimiques de référence de l’INRA pour les sols, les plantes et plus généralement l’environnement.

Cette plateforme est constituée de deux laboratoires : Le Laboratoire d’Analyses des Sols (LAS) situé à Arras et l’Unité de Service en Analyses Végétales et Environnementales (USRAVE) située à Bordeaux.

Ces deux unités disposent d’un parc instrumental de haut niveau et sont accréditées par le COFRAC selon la norme ISO 17025.

PLATINAAE analyse les éléments toxiques ou potentiellement toxiques (par exemple As, Cd, Hg, Pb…) dans les matrices environnementales et biologiques, ainsi que les polluants organiques (pesticides, herbicides, dioxines, PCB, HAP…) essentiellement dans les sols. La plateforme dispose également d’une offre concernant les paramètres pédo-agronomiques (pH, matière organique, éléments majeurs, granulométrie…).
PLATINAAE développe des méthodes de chimie analytique innovantes en fonctions des besoins de ses partenaires (analyse de très petits échantillons, éléments en ultra traces, cartographie d’organes végétaux…).
Ainsi, la plateforme s’est impliquée dans l’analyse de 9 ETM (Cd, Co, Cr, Cu, Mo, Ni, Pb, Tl et Zn) et de 8 éléments majeurs (Al, Ca, Fe, K, Mg, Mn, Na et P) dans 650 échantillons de fractions subcellulaires de vers de terre Aporrectodea caliginosa. Les vers avaient été exposés aux ETM dans 31 sols agricoles présentant un gradient naturel de contamination et des caractéristiques pédogéochimiques contrastées. La méthode développée visait des analytes en faible concentration (de l’ordre du µg/l) dans les matrices biologiques. Les résultats ont permis d’étudier la relation entre disponibilité environnementale des ETM et compartimentation dans les vers, puis entre les concentrations en ETM dans les fractions subcellulaires des vers et l’expression des biomarqueurs enzymatiques. Ils ont conduit à une meilleure compréhension de la biodisponibilité des éléments traces pour les vers de terre et de l'impact en retour de leur activité sur la disponibilité des polluants dans les sols agricoles.